Histoire de ND de Beauregard
Centre religieux bien avant l’ère chrétienne, comme en témoignent les nombreux vestiges de cultes provenant d’autels gallo-romains où étaient honorées les divinités telles qu’Orcus, Jupiter,
Taranis, Apollon et Silvanus, cet ancien oppidum celto-ligure joua un rôle important au cours de l’évolution des religions.
Le culte de la Vierge y apparaît probablement dès les premières années de la chrétienté et ce saint lieu, appelé Notre-Dame de Beauregard, fut aussitôt vénéré par la population d’Orgon et des
agglomérations voisines. La sainte chapelle était depuis les temps les plus reculés sous la garde d’un ermite et, un prêtre, chargé de la paroisse d’Orgon, y montait pour célébrer la messe. Aux
époques de sècheresse ou de grandes calamités le clergé organisait des processions par le chemin des oratoires jusqu’à l’église paroissiale.
Au XVIIème siècle, l’affluence croissante des pèlerins oblige la ville d’Orgon à faire appel à une congrégation religieuse qui se dévouerait entièrement au culte de la Vierge et s’occuperait de
l’entretien de la chapelle. Les Augustins Déchaussés du couvent de St Pierre d’Aix acceptent ce poste d’honneur en 1638. Pour remplacer le modeste ermitage existant, ils construisent un nouveau
couvent terminé en 1660. De 1638 à 1790 les messes sont célébrées plusieurs fois par jour.
A la Révolution française, les religieux sont chassés et leurs biens confisqués ou vendus. Le couvent, alors abandonné, subit les malheurs de cette époque tourmentée. En 1840, il ne subsiste plus
que les murs en ruine. Quatre ans plus tard, le frère Raphaël emploie son temps à rendre ce lieu plus habitable avec l’aide du frère Philippe mais son oeuvre sera vouée à l’échec.
En 1854, l’épidémie de choléra qui sévit oriente à nouveau la population vers Beauregard.
C’est en 1878 que le chanoine Bonnard, curé doyen d’Orgon pendant 28 ans, fait restaurer le vieux couvent et édifier une nouvelle église. La basilique, étincelante de blancheur et de clarté, peut
contenir un millier de personnes et connaît un succès grandissant. Après lui, les curés d’Orgon seront aussi chapelains de Beauregard jusqu’en 1935 où les Frères Servites s’y installent avec le père
Lépicier à leur tête.
En 1958, « la Fraternité des Petites Soeurs de Foucault » arrive au sanctuaire, suivie en 1970 par « La communauté du Lion de Judas et de l’Agneau Immolé » qui l’entretient
jusqu’en 1982. Puis, Beauregard n’ayant plus de gardien, la basilique est pillée et le monastère dévasté.
En 1984, l’association des Amis de Beauregard décide de s’y installer avec l’accord de la municipalité. Cela permettra, tout en respectant les traditions religieuses, de donner à Beauregard un
essor culturel et touristique : expositions, musée villageois, concerts, manifestations folkloriques…
Dans cette dynamique culturelle, 2004 voit Isabel De Géa créer son atelier de poterie d’art et relancer le rayonnement de ce site exceptionnel.
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